Où je joue à l’apprentie géologue

 

La visite de Syracuse ayant duré bien moins longtemps que prévu on se demande bien ce qu’on va pouvoir faire du restant de la journée car Syracuse est sur la pointe est de la Sicile et donc un peu loin de tout. Mais les conducteurs n’ont peur de rien et poussés par la curiosité et le goût de l’aventure on décide de faire la route jusqu’à l’Etna, en espérant le voir cracher du plus près possible.

  • Etna : Où l’on cesse de tourner autour du pot.

 

Cette fois-ci on cesse de le contourner, cap sur la grande montagne que l’on voit déjà fumer de si loin. L’Etna s’élève derrière la ville de Catane, plus grande et plus moderne que Syracuse, on est obligé de la traverser en partie pour atteindre les pentes du volcan. Les guides ne sont pas vraiment élogieux envers Catane, pourtant j’ai adoré la visiter rapidement depuis les fenêtres de ma voiture : comme partout en Sicile on tombe sur des maisons plus qu’à demi en ruines, plus nombreuses et délabrées encore au fur et à mesure qu’on s’approche des pentes. Nombreuses sont les maisons qui ont dû être abandonnées pendant quelques années pour leur trop grande proximité avec les cratères, elles étaient probablement sur le chemin des coulées de lave. Perchées à flanc de colline, certaines me font penser à de grandes demeures presque coloniales mais vides et devenues pauvres, comme je m’imagine qu’on pourrait en trouver en Louisiane aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi mais l’architecture me touche plus encore à Catane qu’ailleurs.

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Marcher sur l’Etna s’est révélé plutôt décevant. Evidemment le cratère qui est entré en éruption n’est pas ouvert au public et se trouve à l’exact opposé de l’endroit où peuvent se rendre les touristes. On profite quand même de la vue sur la forêt de cratères moitié envahie par les coulées de laves et les roches brunes, moitié recouverte d’une végétation foisonnante qui s’étend jusqu’à Catane dans une brume dorée surnaturelle. La lumière de la fin d’après-midi est superbe et me permet de produire un de mes meilleurs polaroïds d’une des pentes de l’Etna.

On repart un peu déçus mais près à partir pour de nouvelles aventures volcaniques : demain, en route pour les îles éoliennes.

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  • Les îles éoliennes : Vulcano

En fait des îles éoliennes nous n’avions pas suffisamment de temps pour toutes les visiter et nous nous sommes contentés de Vulcano pour voir (et surtout sentir) les fumerolles d’un volcan en activité.  Vulcano est l’un des volcans les plus dangereux de l’Europe, probablement avec le Vésuve, le plus dangereux, constamment surveillé car toujours en activité c’est un explosif dont l’éruption peut survenir à tout moment. De quoi donner des frissons de peur avant d’entamer son ascension. Bien sûr si le risque était si grand les îles seraient entièrement évacuées, il y a donc peu de chances que le Volcan se réveille aujourd’hui, alors que je suis dessus, mais j’aime me croire aventurière. Mine de rien il s’agit là du quatrième volcan sur lequel je me rends, et du deuxième dont l’activité est soutenue, qui a dit que je ne savais pas prendre de risques ?

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L’ascension m’a épuisée, elle ne dure que 2h (dans mes souvenirs) mais la montée est vraiment raide et j’ai failli me mettre à pleurer plusieurs fois parce que je n’avais plus de souffle. Heureusement que je ne suis pas montée au Stromboli (durée de l’ascension : 8h). Le cratère vaut vraiment le coup, il y a des fumerolles partout, et pas des petites, on respire le souffre par tous les coins. On peut s’approcher des fumerolles, entendre le bruit, voir le souffre bouillonner (ou je ne sais pas de quelle réaction chimique il s’agit). La vue sur les autres îles éoliennes est superbe aussi et permet de faire de belles photos.

Comme d’habitude la descente est bien plus rapide, on achève cet exercice fatiguant en se baignant dans la mer tout près des sources chaudes, à certains endroits il y a des geysers naturels avec des bulles, rien de bien méchant mais suffisamment pour s’amuser. Je ressors en sentant le souffre encore, avant d’aller prendre le bateau qui s’éloigne lentement des îles en même temps que le soleil se couche. Nous arrivons à terre à la nuit tombée, pas de repos, direction notre dernière étape : Cefalu.

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Et en exclusivité, profitez bien c’est rare: mon petit minois devant l’Etna! Soleil et sourire: la dolce vita a la Siciliana.

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