Après la traversée de la Bavière et de l’Autriche nous voici arrivés en Slovénie parcourant les dernières montagnes pour atteindre notre but : Ljubljana. L’entrée dans la ville par les grandes artères aux grands bâtiments presque en ruine de l’époque communiste n’avait rien d’encourageant, mais c’est à pied qu’il faut visiter Ljubljana.
La ville est vraiment n’est vraiment pas grande, semblable à une petite ville de province en France, centrée autour d’une rivière où s’alignent des maisons colorées, le tout surplombé par un château. L’ambiance empire austro-hongrois. En moindre dimension on pourrait se croire à Prague.
Il n’y pas beaucoup de choses à voir à Ljubljana : la balade le long des quais pour observer les vieilles maisons, les petites ruelles décorées, la cathédrale Saint-Nicolas, la rue principale, quelques immeubles art-nouveau, le château avec la superbe vue des remparts qui permet de constater que la ville est bien entourée de montagnes. L’université n’est constituée que d’un bâtiment, la bibliothèque et les archives ne font guère plus. Jusqu’au dernier jour la ville ne m’aura pas particulièrement charmée, tout y est mignon mais tout m’a semblé vide, peu vivant. Bref pas de coup de cœur, puis… revenant vers l’auberge de jeunesse je suis passée par des ruelles plus populaires avec des chaussures pendant à tous les fils électriques et des parapluies au-dessus de nos têtes en guise d’abat-jour pour les lampadaires – étranges coutumes slovènes, enfin il parait qu’au Portugal ils font de même avec les ombrelles. Le quartier était plus bruyant, plus animé, un air de village qui change du côté presque eurodisney du reste de la ville. Des tags sur les murs, des bistrots à tous les coins de rue, de vieilles maisons décrépies. Une immense envie de se poser là et de regarder la ville vivre au coucher du soleil.
J’avais déjà voyagé par la Slovénie et j’en avais retenu l’image d’une contrée brumeuse. Hormis le soleil de la capitale j’ai à nouveau fait route sous la pluie et les nuages, des forêts de sapins s’étendant sur les pentes sauvages, laissant deviner la présence d’ours et de loups. Un pays de légendes, surmonté çà et là d’étranges châteaux et forteresses. Cette petite halte m’a donnée envie de rester plus longtemps pour visiter tout le pays jusqu’aux plus petits villages et bourgs.