Il ne s’agit pas ici d’une étape mais d’un itinéraire entre le parc du Durmitor et le lac Skadar. Le Monténégro est suffisamment petit pour pouvoir traverser le pays en une journée, et voir plein de paysages différents. Cette route qui mène à travers le Canyon de la Moraça vers ma frontière albanaise a donné lieu à plusieurs haltes, c’est ça l’intérêt quand on voyage en voiture, on peut s’arrêter où on veut sans l’avoir décider à l’avance.
- Premier arrêt : la rivière Tara.
On s’était déjà rendu au-dessus des gorges de la Tara, la route nous a à nouveau dirigé vers la rivière Tara (Rijeka Tara) un peu plus au sud, après avoir redescendu le plateau du Durmitor. Arrêt touristique obligé, nous ne sommes pas seuls, des cars de touristes viennent ici pour marcher le long du gigantesque pont qui surplombe la rivière. C’est beau, c’est grand. Un peu plus loin, nouvel arrêt, pour voir la rivière de plus près et s’y tremper les pieds, elle est d’un bleu azur mais paraît bien froide.
- Second arrêt : le parc national de Biogradska.
Autre grand parc national, nous n’avons pas le temps d’en faire le tour et de s’y promener mais ça semble une halte parfaite pour pique-niquer. On monte en voiture jusqu’au lac de Biogradska, l’entrée est ici encore payante, pour la bonne cause, 3 euros par personne. Il n’y a presque personne autour du lac, qui est bien petit, seulement deux ou trois personnes qui font de la barque où s’assieds au bord du ponton pour bouquiner.
On croise des moustiques – notre fléau au Monténégro – un serpent de mer, et un orage. Le ciel s’assombrit et donne au lac un tout autre aspect, le tonnerre gronde, le temps d’arriver à la voiture et des trombes d’eau s’abattent sur nous. On suit à nouveau la rivière Tara pour parvenir à notre dernier arrêt.
- Troisième et dernier arrêt : le monastère de la Moraça.
Seul monument culturel qui selon moi valait le coup d’être vu. Encore une fois ce monastère rappelle combien les moines savent trouver les coins isolés et superbes sur terre. Entre la montagne et la rivière, le monastère apparaît : complexe de plusieurs bâtiments neufs, il me charme dès le début pour son atmosphère calme et ses jolies fleurs qui décorent les balcons et les contours du monastère.
L’église en elle-même est assez petite mais couverte de fresques, interdiction de prendre des photos. Je n’avais jamais vu autant de fresques aux allures byzantines. En prime nous assistons à la sonnée des cloches qui se trouvent en dehors dans le jardin : le pope monte sur une chaise et sonne lui-même les cloches pendants quelques minutes avant de retourner vers l’église pour y donner la messe avec son disciple, ça pue l’encens mais c’est assez amusant.
On reprend enfin la route en traversant le canyon de la Moraça, moins impressionnant que celui de la Tara mais vraiment beau avec sa pierre rouge, direction : Skadar, notre dernière étape.