- Etape 2 : De Mayence à Sankt-Goarshausen
La partie difficile commence : il faut louer les vélos et remonter le Rhin pour les rendre dans deux jours à Coblence. Le Rhin est un trajet connu du cyclotourisme : une piste cyclable le longe intégralement, s’éloignant juste un peu au moment de passer la ville de Mayence. On passe par des jardins privatifs et par de grands champs de blés avant de rejoindre la rive à Bingen.
Faire du vélo dans les champs en plein après-midi et par 30 degrés ce n’est pas la meilleur des idées mais avec ce qu’il faut de fruits secs et d’eau on y survit ! Surtout quand un BeerGarten nous attend à Bingen : bière, frites et currywürst. On finit par s’habituer à ce régime germanique.
A Bingen commence la route du Rhin romantique, on y voit notre première ruine de château fort qu’on mitraille de photos comme si c’était le dernier. Deux jours plus tard on lèvera à peine les yeux pour les regarder.
Nombreuses sont les légendes à propos du Rhin : trésor des Nibelungen, rocher de la Loreley, etc et nombreux sont les artistes inspirés par ce fleuve qui serpente entre des gorges parfois très étroites. Des châteaux ont été édifiés sur chaque éperon rocheux pour y protéger les voyageurs qui empruntaient le Rhin – et leur faire payer des péages – , et ils furent nombreux…
Gros coup de coeur pour la ville de Bacharach : surement parce que le soleil de la fin d’après-midi rendait les vignes plus vertes et la lumière plus belle. Adorable centre-ville avec de vieilles maisons surplombé par l’un des nombreux Burg (châteaux) du fleuve. Malheureusement notre timing ne nous a pas permis de flâner très longtemps dans les villes qui bordent le Rhin. Beaucoup trop de kilomètres à parcourir et trop peu de temps pour y arriver.
Nous avons finalement pris le train, le voie ferrée longeant elle aussi le Rhin sur sa rive gauche, pour parvenir jusqu’à Sankt-Goarshausen où se trouve le rocher de la Loreley et notre hébergement. A 22h nous arrivions enfin SUR ce fameux rocher où nous attendaient nos lits, après une longue montée sur une route sinueuse et quelques craquages physiques. Mais la vue sur la partie la plus encaissée du Rhin et aussi la plus légendaire fait oublier cette difficile fin de journée. Ce qu’il faut retenir ici c’est que le Rhin: c’est beau, c’est beau et c’est beau.
Un conseil : il faut faire cette partie en voiture OU laisser son vélo en bas pour monter à pied, un escalier à flanc de falaise mène au point de vue.
- Etape 3 : Sankt-Goarshausen-Coblence
Dernière étape, moins de kilomètres à parcourir cette fois, et nous prenons notre temps pour monter jusqu’au Burg de Sankt-Goar alors qu’il fait encore beau. Cette fois-ci nous avons vue sur Sankt-Goarshausen et le fameux rocher.
Le soleil nous accompagne jusqu’à Boppard où nous nous arrêtons pour manger. Le temps se couvre et la pluie commence. La route du Rhin à vélo est sensée être facile, mais avec le vent qui remonte le Rhin et la pluie qui est de plus en plus forte ce n’est plus vraiment une rigolade. Pourtant on apprécie vraiment cette dernière partie du trajet, avec ce temps et cette lumière sombre le Rhin paraît plus légendaire. Un cycliste que nous avons déjà croisé la veille vient nous parler et nous félicite d’avoir choisi cette portion du Rhin pour faire du cyclotourisme, c’est la plus belle. Et lui qui vit aujourd’hui à Mayence aime passer des week-end à faire l’aller/retour avec Coblence.
Nous passons une boucle, on trouve moins de vignes ici, le Rhin s’élargit, il ne va pas tarder à rejoindre la Moselle à Coblence. Quand nous y parvenons il pleut franchement, nous avons parcouru 30 kilomètres en 1h30, pressées par la météo, et nous somme contentes de voir qu’un téléphérique nous amène jusqu’à l’entrée de l’auberge située dans la forteresse qui surplombe la ville. Cette forteresse est l’une des plus grandes d’Europe, plus grandes que celles de Vauban, et fut en partie détruite par Napoléon puis reconstruite au cours du XIXe. D’ici on a une vue impressionnante sur la ville de Coblence, pas vraiment jolie, mais assez grande comparée à toutes les villes qu’on a pu croiser.